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Le film Les figures de l’ombre pour inspirer les femmes à s’engager dans les STIM

by Rochelle C. Pangilinan

Les figures de l’ombre est un film basé sur l’histoire de trois pionnières extraordinaires  dans le monde des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, STIM, pendant la course à l’espace contre la Russie menée par la National Aeronautics and Space Administration (NASA) au début des années 1960.

Ce film est une bouffée d’air frais pour les amateurs de cinéma. D’abord, il se focalise sur trois fortes personnalités féminines,  Katherine Johnson, Dorothy Vaughan et Mary Jackson, qui n’ont pas eu la reconnaissance méritée pour avoir aidé John Glenn à devenir le tout premier astronaute dans l’histoire, à effectuer trois fois le tour de la terre, en orbite. Les actrices, pleines de talent,  Taraji P. Henson, Octavia Spencer, et Janelle Monae ont donné vie magnifiquement à ce trio, et bien que le film dépeigne des défis réels de façon légère, il permet aux spectateurs, cependant, de se rendre compte de la disparité entre hommes et femmes dans l’industrie des STIM et comment nous pouvons la changer.  Les analystes espèrent que le film  permettra  d’inspirer les femmes de de joindre à STIM.

Taux surprenants

Dans le film, il y a une scène poignante dans laquelle le spécialiste de mission, Karl Zielinski, demande à Mary Jackson  « si vous étiez un homme blanc, souhaiteriez-vous devenir ingénieur ?  Réaliste, elle répond  « je n’aurais pas à le souhaiter, je le serais déjà. »

Bien sûr, les obstacles que Jackson a dû surmonter sont l’un des points forts du film —et la voir triompher en est l’un des moments les plus réconfortants. Elle voulait tellement être ingénieure et a dû se battre bec et ongle, pour obtenir l’accès à une institution d’éducation totalement masculine qui offre des cours de troisième cycle, de maths et de physique nécessaires pour se qualifier pour l’emploi, en déposant une pétition à la ville de Hampton.

Bien qu’il y ait suffisamment de collèges et d’universités qui offrent un programme STIM pour hommes et femmes, il existe encore un déséquilibre dû à la stigmatisation des femmes dans ce domaine.

Selon ITWorldCanada.com, Statistique Canada rapporte qu’à la fin de 2015, il y avait un faible pourcentage  de diplômées universitaires, âgées entre 24 et 35 ans, ayant un diplôme STIM (juste 39 pour cent) et ces femmes, après le diplôme,  sont moins nombreuses à avoir une carrière dans les domaines STIM que leurs collègues masculins. Les hommes ayant des diplômes STIM souffrent moins du chômage et ont de meilleurs salaires.

Ailleurs, les chiffres sont similaires. Selon un rapport de novembre 2015, publié par l’institut de statistique de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO),  moins d’un tiers du nombre total des employés en recherche scientifique et développement, sont des femmes, à 28,4 pour cent.

Qu’est-ce qui les retient ?

Au Canada,  il n’y a assurément aucune pénurie d’écoles bien implantées qui offrent des diplômes STIM pour hommes et femmes. En fait, en 2015, l’université de Toronto avait un nombre record, à 30,6 pour cent, d’étudiantes inscrites  en première année des programmes d’ingénierie. Il existe même des écoles secondaires toutes féminines, avec une emphase STIM, comme l’école St Margaret, à Victoria, et  l’école Queen Margaret, à Duncan, en Colombie Britannique.

Cependant, bien qu’il y ait un bon taux d’étudiantes qui obtiennent leur diplôme STIM, peu d’entre elles se dirigent vers une carrière STIM, et celles qui le font, ont tendance à ne pas rester, à cause de sentiments d’isolation et de la difficulté à se faire accepter dans un environnement très masculin.

Le moment de changer

Bien que les ressources adéquates existent  pour les jeunes Canadiennes qui espèrent avoir une carrière STIM, la ministre des sciences Kristy Duncan en déduit qu’en fait, le  petit nombre  de femmes qui  ont effectivement des carrières dans le domaine des STIM, est dû au fait qu’il y a très peu de champions pour montrer le chemin. Par champions, elle veut dire qu’il n’y a pas assez de femmes dans des postes de direction.

Duncan dit que pour les nominations récentes des dirigeants de la recherche dans les universités canadiennes les hommes en obtiennent le double par rapport aux femmes.

Elle espère que les choses vont changer puisqu’elle croit que la «science ouvre un monde fabuleux. ». Et comme les trois remarquables « figures de l’ombre » l’ont prouvé, ce monde merveilleux est à portée de mains et nous devrons travailler ensemble pour l’atteindre.

SOURCES:

http://www.newswire.ca/news-releases/government-of-canada-supports-young-scientists-and-engineers-through-promoscience-at-science-odyssey-launch-622088113.html

http://www.itworldcanada.com/article/lets-talk-about-women-in-stem/391215

http://www.macleans.ca/society/canadas-science-minister-speaks-out-on-women-in-stem/

https://www.brookings.edu/blog/techtank/2017/02/08/hidden-figures-highlights-the-ongoing-legacy-of-women-and-minorities-in-stem/

https://techcrunch.com/2017/01/13/hidden-figures-inspiring-stem-heroes-for-girls/

https://www.forbes.com/sites/noodleeducation/2017/02/24/encouraging-todays-hidden-figures-in-stem/#64b6ddae4c39

http://www.livescience.com/43296-what-is-stem-education.html

http://www.npr.org/2016/12/16/505569187/hidden-figures-no-more-meet-the-black-women-who-helped-send-america-to-space

http://www.statcan.gc.ca/pub/75-006-x/2013001/article/11874-eng.htm 

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