Peintres et décorateurs
Nature du travail
Les peintres et les décorateurs appliquent de la peinture, du papier peint et d’autres revêtements de finition sur les surfaces intérieures et extérieures des bâtiments et autres structures.
Source des débouchés
Les débouchés proviendront en premier lieu des postes qui seront libérés par les peintres et décorateurs qui seront nombreux à prendre leur retraite, qui quitteront la profession et qui obtiendront des promotions à des postes d’entrepreneurs et contremaîtres de peintres et décorateurs ou, s’ils possèdent les compétences requises, de directeurs de la construction. Quelques débouchés s’ajouteront en raison de la de l’augmentation de l’emploi.
Bassin de main-d’œuvre
Ces débouchés seront accessibles aux peintres et décorateurs expérimentés qui sont nombreux à être en chômage, aux titulaires du diplôme d’études professionnelles (DEP) en peinture en bâtiment et surtout à des personnes qui satisfont aux conditions d’obtention du certificat d’apprenti sans posséder de diplôme (voir la section Formation). Il est en effet possible d’obtenir un certificat d’apprenti peintre émis par la Commission de la construction du Québec (CCQ) sans être titulaire DEP en peinture en bâtiment en cas de pénurie régionale. La proportion des nouveaux apprentis qui ne sont pas titulaires de ce diplôme est très élevée. En effet, entre 1998 et 2012, environ 78 % des nouveaux apprentis peintres n’étaient pas titulaires de ce diplôme. Cette situation semble étrange compte tenu de la politique de la CCQ de favoriser l’acquisition d’une formation professionnelle pour accéder aux métiers de la construction. Elle pourrait s’expliquer par le manque d’intérêt des jeunes pour la formation ou par le manque de places dans les écoles de formation professionnelle. En outre, ce métier se prête très bien à l’apprentissage par compagnonnage, c’est-à-dire par une formation sur le tas jumelée à l’encadrement des tâches par un peintre expérimenté qui transmet son savoir-faire à l’apprenti.
Industries
Selon les données du recensement, environ 75 % des peintres et décorateurs travaillaient en 2006 dans l’industrie de la construction, en grande majorité dans les travaux de finition de bâtiments (65 %), mais aussi dans la construction résidentielle (8 %). On en retrouvait aussi en nombre significatif dans le secteur manufacturier (7 %).
Caractéristiques des emplois
Selon les données des recensements, les femmes occupaient environ 13 % des postes dans cette profession en 2006, proportion en hausse notable depuis 1991 (7 %). La donnée sur le revenu moyen d’emploi indiquée à la section «Caractéristiques» des «Statistiques» (29 538 $) doit être analysée avec prudence. En effet, elle ne concerne que les 27 % de peintres et décorateurs qui travaillaient à temps plein et à l’année en 2005. Le revenu moyen d’emploi de ceux qui ne travaillaient pas à temps plein et à l’année ne s’élevait qu’à 17 925 $.
En raison du resserrement des conditions d’accès à cette profession, le niveau de scolarité des peintres et décorateurs s’est amélioré de façon importante entre 1991 et 2006, même s’il est toujours moins élevé que pour l’ensemble des professions. La proportion de peintres et décorateurs titulaires d’au moins un diplôme d’études postsecondaires est ainsi passée de 30 % à 54 %, tandis que le pourcentage de ceux qui ne possèdent pas au moins un diplôme d’études secondaires (DES) a baissé de 41 % à 23 %. On observe un chômage saisonnier important. Ainsi, le nombre de bénéficiaires d’assurance-emploi est en moyenne trois fois plus élevé de janvier à mars qu’en août.
Études et formation
Au Québec, l’obtention des certificats de compétence «apprenti» et «compagnon» de la Commission de la construction du Québec (CCQ) est obligatoire pour travailler sur les chantiers de construction. Pour obtenir le certificat d’apprenti peintre, il faut :
– posséder un diplôme d’études professionnelles (DEP) en peinture en bâtiment et obtenir d’un employeur une garantie d’emploi de 150 heures ou.
– en cas de pénurie régionale, soit quand les données de la CCQ démontrent que moins de 5 % des titulaires de certificat d’apprenti d’une région sont disponibles, fournir une garantie d’emploi de 150 heures, avoir suivi un cours de sécurité et satisfaire aux conditions d’admission du cours de peinture en bâtiment. Les apprentis non diplômés sont en outre tenus de participer à une activité de formation pour obtenir le renouvellement de leur certificat.
Pour accéder au statut de compagnon, l’apprenti doit compléter une période d’apprentissage de 6 000 heures (y compris la formation du DEP, s’il y a lieu) et réussir les examens de qualification de la CCQ. Ce certificat est renouvelé automatiquement chaque année si le nom de son titulaire est apparu sur un rapport mensuel d’employeur au cours des 14 mois précédant la date de renouvellement. Sinon, il doit renouveler son certificat.
Pour accéder aux emplois de peintres non assujettis au décret de la construction, les employeurs exigent habituellement un DEP en peinture en bâtiment ou le certificat d’apprenti ou de compagnon.
Une formation en estimation de travaux de soumissions offerte par les services aux employeurs des commissions scolaires représente un atout pour les travailleurs autonomes ou pour obtenir une promotion.
Les peintres et les décorateurs qualifiés peuvent obtenir le Sceau rouge, qui leur permet de travailler dans cette profession partout au Canada.
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