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Confessions d’un accro de la...

Confessions d’un accro de la procrastination

par Anthony Teles

Vous lisez peut-être cet article alors que les minutes s’écoulent et la date d’échéance pour soumettre votre rédaction s’approche. Voilà que vous vous retrouvez dans la même situation encore une fois, en train de pitonner désespérément sur votre clavier afin d’atteindre le nombre de mots minimum exigé, tout en prenant fréquemment de courtes pauses pour éviter que votre cerveau s’épuise. Soyez assuré qu’à chaque jour il y en a beaucoup d’autres qui font face à des situations critiques similaires. Tellement de personnes ont tombé dans le piège de remettre les choses au lendemain encore et encore jusqu’à ce qu’il ne reste plus de lendemain et que l’échéance de minuit approche à grands pas.

En tant qu’enseignant, j’ai parlé avec plusieurs étudiants qui ont attendu jusqu’à la veille, le matin même, ou même quelques minutes avant le début de leur cours pour compléter leurs travaux. À plusieurs occasions, j’ai vu des étudiants à l’autre bout de la classe se dépêcher pour compléter leur travail alors que je commençais à ramasser les travaux de l’autre. C’est une habitude, une qui est répandue. Je pense que la seule façon de la briser est de pousser la formulation un peu plus loin. La procrastination est une addiction.

Nous avons une dépendance aux gains immédiats associés à remettre à plus tard le travail. Ça signifie que nous pouvons relaxer dans le moment immédiat, et ceci nous donne un coup de plaisir à court terme. Céder aux gains à court terme pour des souffrances à long terme n’est pas si différent de la consommation de drogue. Éventuellement, les habitudes s’insinuent dans le subconscient et nous agissions sans se rendre compte complètement de nos actions. Afin de vaincre un problème, nous devons l’accepter comme étant un problème. Mais, nous devons aussi accepter les raisons pourquoi nous le faisons – nous devons trouver le positif au sein de notre addiction.

À part une courte libération d’endorphines, les étudiants parlent souvent de leur amour pour la pression. Plusieurs d’entre nous pensent que la pression d’une date d’échéance nous pousse à travailler plus fort et à produire un meilleur produit final. Maintes et maintes fois, des expériences ont démontré que les humains prennent des pires décisions lorsqu’ils sont sous la pression. Beaucoup de gens pensent que la pression mène à des résultats, ce qui est vrai, mais à un coût.

Cela m’amène à parler d’une dernière cause de la procrastination que j’ai remarquée, non seulement chez les étudiants, mais chez moi-même. Après de mûres réflexions, je me suis aperçu que je remets les choses à plus tard en tant que mesure de protection. En attendant jusqu’à la dernière minute, vous êtes physiquement incapable de donner à une tâche tout ce que vous avez. Je me suis rendu compte que je me donnais aucun autre choix que de me dépêcher. Si la tâche avait échouée, je pouvais mettre le blâme sur ma procrastination. Je préférais me convaincre que j’aurais pu faire mieux plutôt que de donner mon meilleur, échouer, et découvrir mes limites. Je suis devenu dépendant sur ce filet de sécurité qui me dorlotait.

Vaincre une dépendance requiert l’analyser complètement. Vous devez comprendre pourquoi vous procrastinez, et à partir de là déterminer la valeur et le dommage qui en résulte. C’est ne que là que vous pourrez voir sa nature addictive, ses avantages trompeuses, et l’obstacle que cela fait à votre potentiel. En faisant face à ces réalités au lieu d’une horloge et le décompte jusqu’à minuit, vous pourrez passer à l’action maintenant.

Sources

Pychyl, Tomothy. I’ll Feel More Like It Tomorrow. https://www.psychologytoday.com/blog/dont-delay/201203/ill-feel-more-it-tomorrow

 

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