Les femmes dans les métiers : une conversation essentielle
Les métiers ne sont pas un travail facile. Aux demandes exigeantes sur le plan physique jusqu’aux complexités du câblage et de la plomberie, ces emplois ne sont pas une tâche simple. Comme les possibilités d’emploi dans les différents domaines des métiers abondent, Il existe une forte demande pour ces types de travaux. Les heures de travail offrent des horaires flexibles et la rémunération peut être très prometteuse. Néanmoins, il y a une grande partie de la population qui n’est pas habituellement associée à l’industrie des métiers. Des progrès ont été réalisés, mais il existe encore un grand manque de femmes qui poursuivent des carrières dans ce domaine et qui réussissent dans cette industrie.
Selon statistique Canada, en 2012 les femmes représentaient cinq pour cent de tous ceux qui travaillaient dans les métiers. En comparaison, les emplois de coiffeurs/coiffeuses et d’esthéticiens/esthéticiennes étaient occupés principalement par des femmes à 84%. En 2007, au Canada, seulement cinq pour cent des femmes ont obtenu des qualifications professionnelles dans le domaine des métiers. Encore plus inquiétant que ces données est le fait que ceci est une baisse de 17% comparativement à il y a quinze ans. Il existe de nombreuses théories qui suggèrent non seulement pourquoi ces statistiques sont si basses, mais dans certains cas ont aussi apparemment diminués au fil du temps. Un projet de recherche mené dans l’État australien de la Nouvelle-Galles du Sud en fin 2015, intitulé « Ducks on the Pond» , offre deux raisons troublantes mais corrigeables pour cette réalité.
Essentiellement, les femmes sur les chantiers de travail peuvent faire face à un manque de toilettes et d’uniformes, ceux-ci étant généralement conçus plus pour le corps d’un homme. Au-delà de ce problème de nature esthétique, porter des gants ou des lunettes de protection qui ne sont pas assez serrés soulève de sérieuses préoccupations en matière de sécurité. Lorsque les femmes entrent dans le domaine des métiers, elles font souvent face à de l’intimidation et au harcèlement sexuel. Chaque femme qui a participé au projet de recherche « Ducks on the Pond » a déclaré avoir été l’objet, sous une forme ou une autre, de discrimination ou de harcèlement sexuel. Un quart des apprenties ont rapporté avoir ressenti qu’elles n’étaient pas traitées avec respect par leur patron. Malgré ces problèmes, beaucoup de personnes croient que le changement est inévitable et déjà en cours.
En Grande-Bretagne, 75% ou plus des entreprises de plomberie ont eu des problèmes à recruter de nouveaux travailleurs. En 2003, 60 million de livres sterling avait été réservé pour les fins de persuader les jeunes à considérer les métiers comme carrière. La Canadian Coalition of Women in Engineering, Science, Trades and Technology (CCWEST) (Coalition canadienne des femmes en sciences, ingénierie, métiers et technologie) vise à encourager les femmes à devenir membre d’associations professionnelles afin de les aider à établir des réseaux de contacts, ceci favorisant la réussite professionnelle. De plus, elles sont encouragées de se chercher un mentor, ainsi que des bourses, des bourses d’entretien, et des prix . Tina Kelly, coprésidente de CCWEST, a noté qu’un programme d’apprentissage de trois ou quatre ans est habituellement requis afin de maîtriser un métier. Les femmes peuvent faire face à de la discrimination lorsqu’elles débutent ce cheminement professionnel, mais c’est un chemin avec un objectif très réalisable. Tina Kelly a également affirmé que les entreprises qui ont décidé d’embaucher des femmes ont toujours trouvé ceci à être une expérience positive, puisque ça a tendance à rendre la main-d’œuvre plus active et créative dans l’ensemble.
La sensibilisation et la visibilité des femmes dans les métiers sont vitaux. Alors que les écoles offrent plus de choix en matière de cours techniques, et de l’éducation supplémentaire est offert aux enseignants et aux parents, les stéréotypes courants disparaîtront lentement, ce qui ouvrira la porte à de nouveaux horizons. Avec la technologie qui change la manière dont nous travaillons et l’automatisation qui est dans le processus de révolutionner la main-d’œuvre, un grand nombre d’emplois dans les métiers seront disponibles pour les femmes à poursuivre. Le plus ouvertement que nous parlons de ce problème, le plus que le changement deviendra inévitable.
Sources
Kharlamova, Arina. “Why Are There So Few Women Working In Skilled Trades?” TalentEgg. http://talentegg.ca/incubator/2012/03/12/women-working-skilled-trades/
Moorhead, Joanna. “Taking the man out of manual.” The Guardian. https://www.theguardian.com/world/2003/jan/17/gender.uk
Stephens, Clare and Jessie. “The two critical reasons why women don’t enter trades.” MammaMia. http://www.mamamia.com.au/women-in-trades/
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