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L’égalité au travail – où nous...

L’égalité au travail – où nous en sommes maintenant

par Rochelle C. Pangilinan

Bien avant la Marche des femmes le 21 janvier 2017 à Washington, DC — qui a été déclaré la plus grande manifestation dans l’histoire de É.U. — les femmes se sont toujours battues pour obtenir un salaire égal et des conditions équitables. Mais cette marche gigantesque a aidé à amener ces questions à l’avant-scène. En partie grâce à la Marche des femmes, on discute maintenant de ces sujets   ouvertement sur toutes les plateformes, y compris les conférences, les rencontres, les médias sociaux et les gens déploient beaucoup d’efforts pour faire bouger les choses. Pour eux, c’est le temps des gros changements.

Montrer le chemin

L’égalité de salaire entre les hommes et les femmes n’est plus une chimère. En fait, plusieurs pays sont déjà bien devant, surtout les pays scandinaves, l’Islande, la Norvège, la Suède et la Finlande. Selon le rapport du Forum économique mondial « Global Gender Gap Report » de 2018, ce sont les quatre pays où les femmes sont à égalité avec les collègues masculins. Bien sûr, ce n’est pas arrivé du jour au lendemain. Comme les autres pays, les femmes se sont battues pour obtenir cette égalité et le fort mouvement féministe des années 1970, surtout en Islande, a ouvert la voie. Après tout, Vigdis Finnbogadottir qui est devenue la toute première présidente au monde, en 1980, vient d’Islande.

En plus d’un fort soutien d’émancipation des femmes, ces pays nordiques qui ont également des politiques soulignant les compétences égales entre les parents au sujet de la garde des enfants ont en fait une priorité absolue. Dans ces pays, les pères — pas juste les mères — ont la possibilité de prendre un congé parental suffisant pour un partage équitable entre les parents pour la garde de leurs enfants. En revanche, dans la plupart des autres pays, la garde des enfants repose encore beaucoup sur les épaules des mères, ce qui diminue leurs occasions de promotions professionnelles.

À la traîne

Alors que d’autres pays ont fait des progrès — ou sont en cours — il y en a encore qui sont toujours à la traîne. Dans ces pays, les filles n’ont pas les mêmes possibilités d’éducation parce que la mentalité patriarcale s’accroche encore à l’idée que ce sont les garçons qui seront les soutiens de famille, présents et futurs, pas les filles lorsqu’elles deviennent adultes et atteignent l’âge du mariage.

Dans d’autres cas, les femmes ne sont pas payées pour leur travail, sont reléguées aux tâches ménagères et sont empêchées d’avoir des carrières professionnelles.

L’égalité des genres au Canada

Le Canada n’est pas en retard quant à l’égalité des genres, mais il y a encore assurément de la place à l’amélioration. Selon Statistiques Canada, en juin 2019, la population active était encore dominée par les hommes, avec juste 61,4 % des femmes qui travaillent, contre 70,1 % d’hommes.

Quant aux postes de direction, la différence est stupéfiante. En 2018, 64,9 % des emplois de direction étaient occupés par des hommes et juste 35,1 % de femmes dans des postes identiques. On peut toujours affirmer que cela est dû aux nombres limités d’occasions de formation pour les femmes, mais ça ne tient pas la route, parce que les statistiques ne mentent pas. En fait, en 2016, 51,6 % de la population ayant des diplômes postsecondaires étaient des femmes et seulement 48,4 % d’hommes. Les femmes s’en sortent mieux pour terminer leur secondaire et obtiennent de meilleures notes dans la lecture, les mathématiques et l’alphabétisation des adultes. Alors ?

Il n’y a pas de réponse bien précise à l’inégalité des sexes, mais ce qui importe est que les choses avancent. En fait, dans un article récent de Global News qui portent sur neuf femmes qui ont surmonté les défis pour réussir dans des domaines qu’on pensait dominés par les hommes, comme la médecine et les finances, on indique qu’il est possible faire tomber les barrières. Cela ne veut pas dire que les femmes doivent se sentir obligées de bousculer les hommes dans leurs milieux de travail particuliers, mais plutôt de se concentrer sur leurs objectifs et de s’assurer que le lieu de travail est favorable à la collaboration et au travail d’équipe. Après tout, c’est en travaillant dans l’harmonie — malgré les différences — qu’on peut atteindre un succès durable.

SOURCES:

https://blogs.imf.org/2019/10/15/the-economic-cost-of-devaluing-womens-work/

https://www.wsj.com/articles/where-women-fall-behind-at-work-the-first-step-into-management-11571112361

https://www.theguardian.com/global-development/2019/mar/01/only-six-countries-in-the-world-give-women-and-men-equal-legal-rights

https://www.theglobeandmail.com/news/national/have-we-achieved-gender-equality-nine-canadian-women-respond/article29013155/

https://www.statcan.gc.ca/eng/topics-start/gender_diversity_and_inclusion

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