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Naviguer entre l’anxiété & les...

Naviguer entre l’anxiété & les restrictions allégées

par Elora Pharai
Jobs People Do | JobsPeopleDo.com

Après deux longues années douloureuses, il semble qu’il y ait une lumière au bout du long et sombre tunnel de la pandémie de COVID-19. Bien qu’il reste encore quelques cas positifs, petit à petit, le gouvernement a levé les restrictions. Depuis peu, nous retournons vers une vie normale. Je sais qu’il y a des millions d’autres gens comme moi, qu’ils soient étudiants, employés ou enseignants qui sont devenus trop habitués à notre nouveau quotidien, de rester à l’intérieur toute la journée et de communiquer avec le monde derrière la sécurité de nos écrans d’ordinateur.

Souvenez-vous, lorsque la pandémie est arrivée, j’étais dans le deuxième semestre de ma 11e année. Je me souviens que c’était un moment très enthousiasmant pour moi ; mes amies et moi-même attendions avec impatience notre dernière année d’école secondaire. Lorsque nous sommes entrés en confinement, je pensais, comme tout le monde, que la pandémie disparaîtrait aussi vite qu’elle était arrivée. Bien sûr, ce ne fut pas le cas et regardez-moi maintenant, une étudiante de première année à l’université de Toronto.

Il y a quelques semaines, le campus de mon établissement a rouvert et deux de mes cours ont été redonnés en personne. Je ne vais pas mentir, lorsque j’ai appris que nous retournions en classe, j’ai été touchée par une très grande angoisse. Sincèrement, cela m’a déstabilisé ; les mots « restrictions allégées » ne m’ont pas ravie autant que je le pensais. À la place, je me suis sentie totalement terrifiée par le monde autour de moi, d’autant que je m’étais habituée à mon quotidien à la maison. Si vous vous sentez également paniqué ou anxieux par les restrictions allégées, c’est tout à fait normal et vous n’êtes pas tout seul.

En toute franchise, mon premier jour sur le campus a été une découverture effrayante, c’est le moins qu’on puisse dire. J’avais oublié ce que c’était d’être dans une vraie salle de classe et en plus, j’étais nouvelle à l’université – je n’y étais jamais allée. Le monde n’a jamais semblé si étrange ; cela ressemblait à une grosse masse dont je ne connaissais strictement rien. J’étais terrifiée, mais je ne savais pas pourquoi : était-ce que c’était le virus ? Était-ce à cause de tous ces gens autour de moi à nouveau ? Une nouvelle fois, ces sentiments sont normaux, mais ils étaient écrasants pour moi et ma santé mentale. Dans le but d’aider les autres, j’ai développé une liste de mesures et de choses dont il faut se souvenir qui m’ont aidé, même de la plus petite façon, pour revenir à notre nouveau monde normal.

Commencez lentement, allez-y doucement

Les moments de transition ne sont jamais faciles. Cette transition n’est absolument pas celle à laquelle on s’attendait., alors, commencez lentement et ne soyez pas trop exigeant envers vous-même. Au fur et à mesure qu’on commence à lever les restrictions, ça sera tentant de vous pousser pour recommencer comme avant. Mais vous devez y aller doucement. Si, lorsque vous sortez, vous vous sentez inquiet ou tendu, essayez de suivre ces sentiments et de déterminer leur source – qu’en est la raison ? S’il semble ne pas en avoir, concentrez-vous juste sur votre tâche. Essayez de rentrer chez vous aussi vite que possible, mais concentrez-vous quand même sur votre place dans le monde extérieur ; normalisez-la comme faisant partie de vos habitudes. Au fur et à mesure, essayez d’autres méthodes. Souvenez-vous de vous forcer, mais soyez suffisamment avisé pour connaître vos limites.

Parlez-en ! (C’est plus facile que cela en a l’air, je le jure)

L’angoisse est l’un de ces sentiments qui deviennent plus simples à gérer lorsque vous en parlez à quelqu’un. J’ai mis un point d’honneur à parler à quelques étudiants dans mes cours et je me suis même fait une amie ! Lui parler pendant cette période de retour en classe a rendu cette transition bien plus facile. Cependant, si vous êtes étudiant, je vous suggère de consulter les services de soutien psychologique de votre établissement. Ou essayez la thérapie ! Parler à un thérapeute, quelqu’un de neutre dans votre vie, rendra plus facile la compréhension de ce que vous vivez. Les thérapeutes sont formés également pour vous aider et vous donner un nouveau point de vue sur vos problèmes ; vous pourriez apprendre des exercices de respiration ou les mécanismes pour gérer votre parcours dans ce nouveau monde.

Détendez-vous

Quand vous rentrez à la maison, prenez une douche tiède et donnez-vous une pause. Avec un horaire très chargé, ça peut sembler totalement impossible. Mais c’est plus facile que cela en a l’air. À l’école secondaire, on vous donne au moins 40 minutes pour juste manger, prendre du temps pour vous-même et vous ressourcer ; c’est toujours important, où que vous en soyez dans votre vie. En fait, selon un sondage de Tork, 90 % des Nord-Américains disent que les pauses augmentent leur bien-être mental et leur niveau d’efficacité (Kohll 2018). Si vous hésitez à vous accorder du temps pour vous détendre, souvenez-vous de ceci : si vous ne prenez pas de pause, la pause se prendra elle-même. D’une certaine manière, votre état d’esprit épuisé trouvera un moyen de s’infiltrer. Comme je l’ai dit, allez-y doucement. Ce nouveau monde est difficile à naviguer, surtout lorsque vous devez apprendre à laisser tomber toutes les restrictions.

 

Documents mentionnés

Kohll, Alan. “New Study Shows Correlation Between Employee Engagement And The Long-Lost Lunch Break.” Forbes, PARS International Corp, 29 May 2018,  https://www.forbes.com/sites/alankohll/2018/05/29/new-study-shows-correlation-between-employee-engagement-and-the-long-lost-lunch-break/?sh=4db7ab3c4efc.

Zlotnick, Sarah. “How to Cope With Re-entry Anxiety During COVID-19.” Montgomery Magazine. Montgomery Magazine, 21 August, 2020. https://www.montgomerymag.com/how-to-cope-with-re-entry-anxiety-during-covid-19/.

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