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Le passage de la pandémie : passer de l’avant à l’après-COVID

par Elora Pharai
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Si quelqu’un m’avait dit qu’en 2022, je vivrais dans un monde avec un nouveau virus, j’aurais pensé que cette personne était insensée. Le moins qu’on puisse dire c’est que nul n’avait imaginé qu’une pandémie s’insèrerait dans notre vie quotidienne ; nous n’avions pas vu les masques, les vaccins, ni la peur absolue et la panique s’emparer du monde. Lorsqu’un évènement important arrive, la vie semble se couper en deux. Il y a l’avant et l’après.

Sous certains aspects, mon avant ne semble pas si différent de mon après, mais sous d’autres, il ne pourrait pas être plus dissemblable. Au début, j’ai refusé d’accepter l’épidémie comme quelque chose de normal dans ma vie. Comme tout le monde, j’ai pensé que nous retournerions en classe au bout de deux semaines. À ce moment-là, j’étais en 11e année et beaucoup de choses que je souhaitais faire dépendaient des autres. Si je suis honnête, j’avais beaucoup de mal à me faire confiance et à croire en mes propres capacités. Par exemple, je voulais suivre des cours comme la biologie et les maths, parce que mes amis étaient bons dans ces matières. Je m’attendais naturellement à ce que ce soit la même chose pour moi. Cependant, en suivant l’école en ligne, j’ai découvert une plus grande diversité de cours. : Writer’s Craft, les civilisations anciennes et l’histoire. J’ai réalisé que mon parcours passait par le chemin des sciences humaines et que c’était tout à fait correct. En étant loin de mes amis, j’ai appris à être indépendante et à faire ce que je sentais être bien. J’ai appris à penser par moi-même et à prendre des décisions selon mon propre intérêt.

En ce moment, dans ma vie d’après la pandémie, je suis en deuxième année d’université. Cela dit, beaucoup de temps s’est écoulé depuis les premiers confinements. Passer au travers de la première année n’a pas été facile du tout ; beaucoup de choses (en plus de la COVID) se sont passées : mon père a eu une crise cardiaque une semaine avant mes examens de mi-semestre, j’ai dû gérer les allées et retours entre les cours en personne et les cours en ligne, et une flambée de COVID a touché ma famille pendant mes examens de fin d’année. En gros, il y a des moments où je pensais qu’absolument rien n’allait bien. J’avais l’impression que j’essayais constamment de franchir des moments difficiles. Cependant, à travers tout ça, j’ai appris que des évènements tristes et inattendus sont inévitables. Vous ne pouvez rien faire pour les arrêter parce qu’ils font partie de votre vie et que vous ne pouvez pas les contrôler. Pensez-y, ce que vous pouvez contrôler est votre réaction à ces évènements. C’est correct d’avoir une mauvaise réaction et ce n’est pas grave d’être faible. Le problème commence si vous n’envisagez de changer. Si vous vous trouvez dans le noir, continuez de marcher, même si vous ne voyez pas le bout du tunnel. Il y a toujours une sortie que vous finirez par trouver. Vous ne voulez pas que votre vie ou ce que vous êtes tourne autour des pires difficultés. Ça ne sert à rien de revenir sur les mauvais moments et d’oublier de vivre et de grandir.

En résumé, aujourd’hui, vous êtes peut-être très différent de la personne que vous étiez avant.  Qui sait, vous pensez peut-être que vous êtes la même personne, votre épanouissement n’est peut-être pas évident, c’est parfois imperceptible et il faut attendre pour que vous en ayez conscience.

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