Quantcast
L’intimidation est un problème qui...

L’intimidation est un problème qui touche tout le monde

par Fiona Bramzell

Il n’y a aucun doute que l’intimidation est un problème qui existe depuis longtemps. Dans toutes les formes d’interactions humaine, il y a toujours eu des personnes qui se sentent non seulement supérieures aux autres, mais ressentent le besoin de démontrer leur supériorité à tout prix. Dans le passé, où l’intimidation était pour la plupart confiné à la cour d’école, aujourd’hui de plus en plus d’enfants sont branchés sur l’internet. Cela a considérablement empiré le problème, le rendant plus insidieux, dangereux et parfois même fatal.

À présent, la plupart des gens auront entendu parlé de la jeune fille de la Colombie-Britannique qui, ayant été intimidé sans relâche pendant plusieurs années sur l’internet, combiné avec son état de santé mentale prétendument fragile, a jugée qu’il était nécessaire de mettre fin à sa propre vie. Malheureusement, elle n’est certainement pas la première personne à le faire, ni sera- t-elle la dernière. Bien qu’il soit impossible de trouver le moindre lambeau de positivité dans la présente situation, la vérité est que les médias sociaux permettent à de plus en plus de personnes de prendre conscience de la gravité du problème. Bien que l’intimidation ne sera probablement jamais complètement éliminée, nous pouvons employer des mesures concrètes afin de réduire considérablement le problème de l’intimidation au fil du temps.

Bien qu’il soit évident que l’intimidateur et l’intimidé sont les acteurs centraux, le problème de l’intimidation a une longue portée, ayant un impact sur les familles, les amis, des écoles entières et les milieux de travail. Il n’est pas surprenant que la majorité des personnes qui sont conscients qu’une forme quelconque d’intimidation se déroule sont plus susceptibles de l’ignorer que d’agir. Par contre, c’est un fait que en s’impliquant dans la situation, que ça soit simplement en confrontant l’intimidateur au nom de la victime ou en devenant ami avec la victime (celle-ci est souvent en grand besoin d’amis), l’intimidateur y réfléchira deux fois avant de passer à l’acte. Bien sûr, cela n’est pas toujours le cas et parfois un plus haut niveau d’intervention est nécessaire.

La première étape pour quelqu’un qui se trouve à être une victime de l’intimidation, ou pour ceux et celles qui soupçonnent que ça se passe à quelqu’un d’autre, est de s’exprimer. C’est une croyance largement répandue, particulièrement chez les enfants, que « raconter » est analogue à « commérer », ce qui n’est simplement pas le cas. La crainte peut également être que en le confiant à quelqu’un, la personne risque d’involontairement aggraver le problème en fâchant l’intimidateur. Bien que cela constitue un véritable problème, cela ne devrait certainement pas être une raison pour rester silencieux. Faire connaître le problème de l’intimidation à travers Facebook ou une autre forme de média social n’est peut-être pas toujours la meilleure idée, car cela peut ouvrir la porte pour encore plus d’abus et de tourments envers la victime par voie de commentaires anonymes faites par des intimidateurs et « trolls » en ligne. Même si la victime hésite à s’exprimer, elle peut encore obtenir du soutien à travers les diverses organisations en ligne qui luttent contre l’intimidation, telles que www.kidshelpphone.ca, www.pinkshirtday.ca et www.antibullying.net.

Bien qu’il soit évident que c’est la victime de l’intimidation qui requiert l’aide la plus immédiate, il ne faut pas oublier qu’en lui laissant poursuivre son comportement, l’avenir de l’intimidateur peut également être mis en péril. Il est rare qu’un intimidateur intimide simplement pour le plaisir de le faire et en cherchant de l’aide tôt, il peut éviter des problèmes plus tard dans sa vie. Selon Free From Bullies, 60% des adultes de 18 à 24 ans qui ont auparavant été un intimidateur ont fini avec des condamnations pénales, un fait qui peut avoir un effet sur la société et l’économie dans son ensemble.

Il n’y a pas de solution simple au problème de l’intimidation et il est très dommage que même les adultes, qui devraient avoir un peu plus de bon sens, peuvent être tout aussi coupables que les enfants. Le problème ne sera pas vaincu du jour au lendemain, mais à travers les conversations, la compréhension et, surtout, en passant à l’action, nous pouvons faire des petits pas afin de lutter contre l’intimidation.

Laisser un commentaire!