Pleins feux sur la cyber-intimidation
La cyberintimidation représente un fléau croissant, qui mérite qu’on s’y attarde, au même titre que les autres formes d’intimidations.
Une bonne compréhension du terme représente l’un des éléments les plus importants lorsque vient le temps de combattre ce problème. Selon stopbullying.gov, la cyberintimidation touche autant « les communications haineuses, les rumeurs publiées sur le Web et les images et vidéos désobligeantes, que les faux profils et sites virtuels ».
Le même site démontre également à quel point la cyberintimidation n’a pas de limite, en plus de démontrer que les images et les messages sont placés sous le couvert de l’annonymat. De plus, retirer des photos ou des messages virtuels peut représenter tout un casse-tête.
Parfois, la cyberintimidation peut s’avérer mortelle. Jessica Logan, âgée de 18 ans, s’est enlevée la vie lorsqu’elle a appris qu’une photo, qu’elle avait envoyé à son copain, a été distribuée dans au moins sept écoles secondaires de la région de Cincinnati, après leur rupture. La maltraitance s’est poursuivie sur les médias sociaux, ce qui a mené à son suicide. Ses parents ont voulu poursuivre l’école. John Kasich, le gouverneur de l’Ohio, a signé la Jessica Logan Act, qui entra en vigeur en novembre 2012.
Tyler Clementi, un étudiant de 18 ans qui avoua son homosexualité durant sa jeunesse, a été filmé, sans son consentement par son cochambreur, alors qu’il embrassait un autre homme. La vidéo a ensuite été téléversée sur la plate-forme Twitter, sur laquelle un autre cochambreur a pu la visionner. Cela a causé une avalanche d’insultes, qui ont mené à son suicide, en 2010. Dharun Ravi et Molly Wei ont tous deux été condamnés, dans cette affaire. Selon reuters.com, Wei a négocié une transaction pénale qui lui a permis d’obtenir 300 heures de travaux communautaires, une séance de consultation psychologique et des classes traitant de la relation avec des gens ayant un style de vie alternatif, au lieu d’un séjour en prison. Quant à lui, Ravi, a été reconnu coupable des 15 accusations qui ont été portées contre lui et a dû purgé une peine de 30 jours de prison, en plus de 300 heures de travaux communautaires et d’une séance de consultation sur la cyberintimidation et les styles de vie alternatifs. Il a aussi écopé d’une amende de 10 000$, selon NJ.com.
Peu de gens ignorent l’histoire malheureusement célèbre d’Amanda Todd. Elle avait commencé à fréquenter des salles de conversation vidéo, dans le but de rencontrer de nouvelles personnes. C’est là qu’elle a rencontré un homme, qui la convainquit de se dénuder devant la caméra. Il a ensuite utilisé les photos qu’elle a prises comme moyen de chantage, voulant qu’elle lui en montre plus. La police l’informa, par la suite, que les photos circulaient sur l’internet, ce qui a engendré des symptômes de dépression et d’anxiété, chez elle. Son passé la suivait à chaque fois qu’elle tentait de fuir, avec sa famille, ce qui a mené à son suicide, en 2012. Aydin Coban a été accusé de pornographie juvénile et d’atteinte à la pudeur d’un enfant. Plusieurs autres personnes sont également soupçonnées d’avoir pris part à cette affaire. La mère d’Amanda Todd a également mis sur pied un fonds à la Banque Royale, au nom de sa fille, pour aider les programmes qui luttent contre l’intimidation faite aux jeunes souffrant de maladies mentales.
Si vous êtes victimes de cyberintimidation, le site cybersafetysolutions.com vous suggère les éléments suivants, pour vous protéger:
- Parlez à un adulte (parent, enseignant ou autre)
- Enregistrez les communications, au cas ouu une enquête de la police a lieu.
- Effacer toute trace de l’intimidateur
- Ne pas répondre aux messages envoyés par l’intimidateur. Si vous répondez, vous tombez dans son piège.
- Utiliser le bouton “signaler un abus” présent sur tous les sites ou dans toutes les applications. Faites état de votre problème. Ils seront dans l’obligation d’enquêter.
- Si l’intimidation se poursuit, effacez votre adresse courriel et créez un nouveau compte, que vous ne partagerez qu’avec des gens de confiance.
- En cas d’intimidation par téléphone, changez de numéro et faites savoir à votre fournisseur que vous devez obtenir un nouveau numéro, gratuitement.
- Si l’intimidation se poursuit, vos parents devront intervenir. Chaque état dispose de lois interdisant l’intimidation et la traque de personnes.
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