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Présenter les incapacités à la...

Présenter les incapacités à la télévision et dans les films : nous pouvons en faire plus

par Rochelle C. Pangilinan

Avant que Ryan Murphy ne soit propulsé vers la célébrité et ne devienne un producteur de premier ordre, ayant obtenu des prix, il a été la tête derrière « Glee » la série musicale très bien cotée sur les hauts et les bas d’une chorale d’école secondaire. « Glee » a mis en lumière un personnage LGBTQ avec l’histoire d’amour de Kurt et Blaine que les spectateurs ont suivi avec ferveur pendant six saisons. Cependant, Murphy avait la chance de présenter des personnages ayant des incapacités avec exactitude, mais ne l’a pas saisi en embauchant un acteur non handicapé pour illustrer Artie, le membre toujours positif de la chorale, blessé à la moelle épinière dans un accident, à l’âge de huit ans.

Heureusement, Murphy a pris conscience qu’il devait remédier à la situation et l’a fait avec l’émission de compétition « The Glee Project » inspirée par « Glee ». Avec cette nouvelle émission, on a découvert Alyson Mackenzie Stroker, une actrice réellement handicapée, jouant un personnage qui arrive jusqu’à la finale et qui apparait même dans quelques épisodes de l’émission à succès. Stroker est devenue une étoile de Broadway, gagnant même la récompense de meilleure actrice dans un second rôle aux Tony Awards de 2019, pour la comédie musicale « Oklahoma ». En même temps, Stroker continue d’inspirer les personnes avec des capacités différentes dans son engagement pour des causes diverses, y compris Women Who Care qui soutient United Cerebral Palsy de New York, dont elle est la coprésidente.

Cependant, le succès de Stroker ne fait partie que de quelques réussites parce qu’Hollywood continue de négliger le talent d’acteurs et d’actrices avec des incapacités, mais de plus en plus de gens prennent conscience du problème.

Par exemple, Bryan Cranston, un acteur primé pour son émission de télévision « Breaking Bad » a certainement beaucoup de talent, mais il a subi une réaction défavorable à la sortie du film « Sous un autre jour » une adaptation d’Hollywood du très grand succès français « Intouchables », une comédie dramatique mettant en vedette un soignant noir et un millionnaire tétraplégique. Les cinéphiles ont manifesté leur déception, sur les médias sociaux, de la chance ratée d’Hollywood de présenter des personnes ayant des incapacités. Leurs appels ont été entendus et le film, malgré le talent de Cranston et de Kevin Hart, n’a pas eu le succès escompté.

Les amateurs de cinéma apprennent lentement leur leçon. Deux ans auparavant, un film mettant en scène un tétraplégique « Avant toi » avait créé des remous malgré la critique. Basé sur un livre célèbre, on a accusé le film de vendre le message qu’une vie avec un handicap ne valait pas la peine d’être vécue et d’idéaliser l’euthanasie.

L’année dernière, Hollywood a prouvé qu’on essayait de changer les choses, avec le film, de 2019 « le cri du faucon » avec comme personnage principal Zack Gottsagen, un acteur trisomique soutenu par Shia LaBeouf et Dakota Johnson. Le film a récolté de nombreuses nominations et Gottsagen a même présenté la télédiffusion des Oscars en février cette année.

Dans le même esprit, un film indépendant de 2019, « Give Me Liberty » a donné au public un vrai aperçu de la vie de personnes vivant avec des handicaps à travers les yeux d’un conducteur de transport médical, Vic, le personnage principal. Vic a ses propres problèmes, mais n’hésite pas à aider ceux qui en ont besoin, y compris Tracy, l’une de ses passagères. Tracy est jouée par l’actrice-influenceuse Lolo Spencer qui souffre de sclérose latérale ou SLA, aussi appelée la maladie de Lou Gehrig. Le film a semblé si réel et si inspirant qu’il paraît que ceux qui l’ont vu au Festival de Cannes lui ont donné 10 minutes d’applaudissements.

Le monde de la télévision n’est pas en retard non plus concernant l’emploi, en première ligne, de personnes ayant des incapacités. « Speechless », une série de télévision qui, pendant trois saisons, a montré la famille DiMeo, gérant divers obstacles. L’un de ses fils, J.J. DiMeo, souffre de paralysie cérébrale et est interprété par Micah Fowler, lui-même victime du même handicap. Les producteurs de télévision se sont assurés que Fowler était à l’aise sur scène, lui fournissant une roulotte avec une rampe à l’arrière. Fowler reste actif sur le devant de la scène et consacre son temps à promouvoir la paralysie cérébrale comme ambassadeur de la Cerebral Palsy Foundation.

Il y a quelques portraits de personnes ayant des incapacités et d’autres devraient suivre. Bien qu’il ait encore beaucoup à faire, on est en bon chemin.

SOURCES:

https://www.metrotimes.com/the-scene/archives/2019/09/26/give-me-liberty-producer-discusses-why-a-movie-about-the-disabled-community-changed-his-life

https://disabilityhorizons.com/2018/05/what-do-you-think-of-how-people-with-disabilities-are-portrayed-in-films-and-on-tv/

https://www.forbes.com/sites/andrewpulrang/2020/02/13/disability-movies-arent-what-they-used-to-

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