C’est le moment de l’année où tu peux marcher dans la rue et voir non seulement les superbes couleurs de l’automne, les écureuils rassembler des noix en vue de l’hiver et des feuilles colorées voletées devant tes yeux, mais également des citrouilles au regard méchant et au visage familier, des squelettes au large sourire et de vieilles sorcières qui ricanent.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

L’Halloween, c’est le moment de l’année où la frontière entre le monde des vivants et celui des morts est la plus mince. On soupçonne les esprits de sortir du monde immatériel des morts pour venir interagir avec les vivants.

D’un point de vue historique, l’Halloween célébrait la fin de l’été et des récoltes et le début de l’hiver chez les premiers Celtes de Grande-Bretagne, d’Écosse, d’Irlande et du nord de la France. Il y a 2000 ans, on appelait cette célébration « Samhain » (que l’on prononce So-ègne), un vieux mot gaélique qui signifie « la fin de l’été ». Les Celtes célébraient ce moment par des feux de joie, des rituels, des déguisements représentant les esprits, les bons comme les mauvais, qui étaient capables de pénétrer dans notre monde. Les druides (les chefs spirituels des Celtes) croyaient que les esprits les moins maléfiques pouvaient être invoqués pour des actes de divination ou pour prédire la qualité des récoltes et les conditions météorologiques futures, puisque ces éléments affectaient l’existence et la survie des gens. En règle générale, cependant, les esprits étaient craints et considérés comme des créatures inconnues qui pouvaient endommager les cultures et jouer des tours aux humains.

Les Jack O’ Lanterns étaient taillées dans des navets ; leurs visages maléfiques avaient pour but d’effrayer les esprits errants. Les gens portaient également des masques pour se cacher et même pour faire fuir les esprits. On transportait également les navets, taillés et illuminés, pour une activité qu’on appelait « souling » et qui consistait à se déplacer de porte en porte et prier pour les morts de chaque maison en échange de quelques pièces ou de nourriture. Cette pratique était traditionnellement l’apanage des plus pauvres. C’est de là que vient notre coutume de demander « des bonbons ou un sort ».
Avec l’évolution de la société et le développement du Christianisme, les Romains se rendirent compte qu’ils ne pouvaient pas éradiquer en un tour de main ces croyances si fortement ancrées, alors ils décidèrent d’ajouter leurs propres jours de célébrations à ceux qui existaient déjà. Ainsi, « Samhain » eut pour double « All-Hallowmass » (la messe de tous les saints), qui était également connu sous le nom de « All Souls Day » (le jour de toutes les âmes) et que l’on appelle aujourd’hui la Toussaint. On célébrait « All-Hallowmass » le 1er novembre en l’honneur des morts. Pour cette célébration, il y avait également des feux de joie et des parades ; les gens portaient aussi des costumes, mais ceux-ci représentaient des anges, des démons et des saints. Au fil du temps, l’événement finit par s’appeler « All Hallows Even » (le soir de tous les saints) avant de devenir notre Halloween.

Aujourd’hui, l’Halloween est un jour à part destiné surtout aux enfants, même si les adultes aiment participer aux ruses. C’est un événement complètement séculaire où l’on retrouve des costumes de monstres, de célébrités, de personnages de dessin animé. On ne porte pas ces déguisements pour se cacher des esprits maléfiques, mais pour s’amuser et se faire peur. Les enfants déguisés récoltent des bonbons, ce qui fait de l’Halloween un jour fort lucratif pour les vendeurs de sucrerie et pour les dentistes.

La seule chose dont il faut se méfier aujourd’hui, ce sont les actes criminels commis par certaines personnes. Des enfants ont été blessés et mutilés par des lames de rasoirs ou des épingles insérées dans les friandises et, dans certains cas, de la drogue a même été injectée dans la nourriture. On conseille vivement aux parents de vérifier précautionneusement les bonbons de leurs enfants lorsqu’ils rentrent à la maison afin d’empêcher qu’une telle tragédie ait lieu, mais malheureusement cela ne suffit pas parfois.

Comme dans l’ancien temps, la sécurité est toujours primordiale pour profiter de cet événement. S’assurer de porter des vêtements réfléchissants, ne frapper qu’aux portes des maisons que l’on connaît ou prendre part à un événement public organisé par des commerces locaux, voilà quelques moyens de te protéger et de protéger ta famille tout en passant une soirée horriblement drôle !