La Marche des Femmes pour TOUS
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis n’a rien de nouveau. Mes études universitaires en histoire m’ont aidé à faire un peu de sens d’un monde qui se trouve presque toujours sur le bord du chaos. D’innombrables guerres à de dirigeants très douteux, l’humanité a persévéré. Ce qui est nouveau, c’est la technologie. D’un côté, nous sommes maintenant facilement capables de détruire l’environnement et de bombarder la population globale à maintes reprises; inversement, les masses ont aussi la capacité de se rassembler comme jamais auparavant dans l’histoire.
La Marche des Femmes sur Washington a mobilisé des centaines de milliers de femmes qui se sont levées contre la rhétorique catastrophique infiltrant dans de nombreuses nations à travers la montée du nationalisme de droite. Elles n’étaient pas seules. D’autres marches, y comprise une dans le Queen’s Park à Toronto, ont émergé et ont aidé à rendre la Marche des Femmes la plus grande manifestation de l’histoire des États-Unis. L’idée est venue de Teresa Shook, une grand-mère hawaiienne qui a lancé l’idée de faire une manifestation sur Facebook immédiatement après l’élection. Grâce à la technologie moderne, un message qui aurait seulement rejoint la famille et les amis proches a à la place fait son chemin à plus de dix mille personnes en seulement quelques heures.
Organiser une si immense manifestation en masse conduirait sans aucun doute à des problèmes. L’ intersectionnalité de différentes races et des expériences de vie ont mené à de nombreux désaccords, et contrairement à d’autres manifestations, faire la liste des revendications n’est pas une tâche facile. En tant qu’homme blanc, je ne suis pas en position de mettre sur le même pied mes expériences personnelles avec les voix qui se font entendre. En étant un étudiant en histoire, je suis heureux de faire partie de la galvanisation des masses. Historiquement, les cultures sont structurées comme suit : quelques réussites au sommet qui reposent sur les épaules d’innombrables travailleurs de la basse classe, de fermiers, ou d’esclaves. Pour la première fois dans l’histoire, le groupe en bas de l’échelle a la capacité de se mobiliser efficacement.
La Marche des Femmes était ouverte à tout le monde, car cela est la seule façon qu’elle a pu avoir un impact réel. Les tactiques divisionnaires ont toujours été l’une des armes les plus puissantes contre l’unité. Lorsqu’il s’agit du féminisme, nous pouvons tous mettre en œuvre ses principes, que nous nous identifions en tant que féministe ou non. Ceux et celles moins privilégiés peuvent se faire entendre, et ceux et celles plus favorisés peuvent enfin véritablement écouter. Peu importe comment vous souhaitez vous identifier, nous sommes en train de réveiller les voix de plusieurs générations de civilisations qui n’avaient pas de médias sociaux. Après des siècles et des siècles de paysans, d’esclaves et de prolétariats qui ne faisaient que persévérer – vos ancêtres et les miens – nous donnons à ces voix une plate-forme.
Il est regrettable qu’il ait fallu quelque chose d’aussi traumatique que l’élection à la Maison Blanche d’une personne qui cause autant de division. Plus important encore, la nature turbulente de la politique à l’heure actuelle expose les graves lacunes inhérentes à un système capitaliste qui est en désaccord avec le collectivisme globaliste. L’histoire sans fin de l’impérialisme, la routine du petit groupe de quelques privilégiés qui profite d’un grand groupe de personnes, et où le succès continu de ces quelques privilégiés ne peut pas durer dans un monde où la compassion et l’intersectionnalité sont en croissance. Alors que la mondialisation nous réunit, l’oppression et la division deviennent archaïques.
Nous continuerons de marcher. Ça va continuer d’être bordélique. Il y aura encore d’autres défaites et d’autres désaccords. Il n’y a aucune victoire qui se fait du jour au lendemain. L’histoire de l’humanité représente une longue histoire de luttes individuelles, d’innombrables voix non entendues de personnes ordinaires qui n’ont jamais été mentionnées dans les livres d’histoire. Enfin, ceci présente une occasion pour tous nous rassembler pour faire ce que l’humanité fait de mieux– persévérer.
Sources:
Egozi, Arielle. “How to tell if the Women’s March is about real feminism – not the safe, trendy kind.” Vox. http://www.vox.com/first-person/2017/1/19/14314038/womens-march-feminism
Tolentino, Jia. “The Somehow Controversial Women’s March on Washington.” The New Yorker. http://www.newyorker.com/culture/jia-tolentino/the-somehow-controversial-womens-march-on-washington
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