Une autre agriculture : la permaculture au Canada
L’agriculture est un élément important dans la fondation de la culture et de l’économie canadienne, avec de grandes régions du pays consacrées aux pratiques agricoles, surtout la production de nourriture. Bien que pendant plus de cent ans, beaucoup de méthodes d’agriculture n’ont pas changé, les mouvements environnementaux et l’éducation ont permis au secteur agricole canadien de découvrir de nouvelles idées et de nouvelles méthodes de culture – ainsi que de vieilles idées renouvelées.
L’une d’entre elles est la permaculture, une approche qui met l’accent, aussi bien à petite qu’à grande échelle, sur la création de l’agriculture en accord avec les secteurs naturels caractéristiques pour améliorer la durabilité plutôt que les méthodes de monocultures industrielles qui sont très courantes. La permaculture permet d’englober la ferme dans un système entier en y incluant le monde naturel qui l’entoure et les ressources disponibles en prenant en compte la géographie, le climat, l’écologie, la culture et l’économie de la région.
Les trois éléments principaux de la permaculture comprennent :
- Prendre soin de la terre en s’assurant que les systèmes de vie naturelle peuvent être conservés et agrandis pour permettre aux gens de s’épanouir dans un monde en santé.
- Prendre soin des personnes, en s’assurant qu’elles aient accès aux ressources dont elles ont besoin pour vivre et s’épanouir.
- Partager équitablement, en gérant nos besoins pour fournir des ressources aux deux premiers éléments, en recyclant les déchets et en réinvestissant les ressources excédentaires dans le système.
La permaculture gagne en popularité sur les petites fermes au Canada, mais ce n’est pas juste une autre façon de cultiver des légumes – c’est une autre manière de concevoir les fermes. Là où la monoculture commerciale est créée pour faciliter la fertilisation chimique, la plantation et la récolte mécanisées, les fermes qui adoptent la permaculture sont conçues pour améliorer la diversité des produits et les endroits les mieux adaptés à certaines plantations ou pour faciliter l’entretien. Par exemple, les plantes qui ont besoin de beaucoup d’entretien, comme les légumes annuels, sont plantées près d’un point d’irrigation et du personnel dont on a besoin pour s’en occuper alors que les plantations qui demandent moins de soins comme les vergers, sont placées plus loin.
Les cultures permanentes sont également appréciées pour les exploitations en permaculture comme les arbres fruitiers et les arbres à noix ainsi que les plantes vivaces comme les arbustes de petits fruits. Ces plantes vivaces sont souvent utilisées comme culture permanente de base, avec diverses cultures annuelles comme les légumes qui sont alternées chaque année. Cela permet une agriculture moins intensive puisque le fondement de la ferme est perpétuel, avec seulement une partie des cultures plantées et récoltées selon un cycle saisonnier.
Avoir une bonne diversité de cultures partageant le même espace soutient aussi la durabilité et l’adaptabilité aux variations annuelles et saisonnières du climat qui permet à certaines cultures de s’épanouir à des périodes différentes évitant ainsi des résultats désastreux à cause d’une mauvaise saison ou d’une maladie.
Pour le moment, au Canada, la permaculture est encore en augmentation, quelque peu entravée par les conditions extrêmes climatiques du pays. Entre les étés chauds et les longs hivers souvent très froids, les exploitations en permaculture peuvent avoir des difficultés pour préserver une grande diversité de cultures qui peuvent supporter ces variations de température. Mais le nombre d’exploitations en permaculture augmente et bien qu’elles ne remplaceront sans doute pas les fermes de monoculture commerciale, elles offrent une façon différente de faire pour les petites fermes qui recherchent un modèle agricole durable et plus écologique.
Sources:
https://www.smallfarmcanada.ca/features/permaculture-comes-of-age/
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