Communautés autochtones et les changements climatiques
De Maryam Sheikh
Ce n’est pas un secret que les changements climatiques ont des effets néfastes grandissants sur la faune, les ressources naturelles et les communautés. Bien que beaucoup d’efforts, de la part des organismes environnementaux et de groupes de soutien, soient déployés pour limiter les dégâts de grande envergure, il y a un manque d’action du gouvernement. Les discussions sur les changements climatiques n’intègrent pas les parties intéressées – en particulier, les communautés et les dirigeants autochtones.
Nous avons beaucoup à apprendre des communautés des premières nations ; de nombreux dirigeants et membres de ces communautés possèdent une abondance de connaissances intergénérationnelles sur l’environnement. Dans la culture autochtone, il y a une attention particulière sur le respect de la terre.
Les changements climatiques sont un problème qui affecte considérablement les communautés amérindiennes justement parce qu’elles comptent sur de nombreux éléments de la nature pour vivre. Par exemple, ils s’appuient sur la saison des pluies de l’Amazone pour la pêche et leur nourriture. Cependant, récemment, les inondations ont été tellement fortes que les cultures ont eu du mal à pousser. Cela a eu pour conséquence de créer de la précarité alimentaire.
Un autre exemple de l’impact sur la vie des Premières Nations se rapporte aux conditions qui changent rapidement pour les espèces sauvages. Traditionnellement, les communautés établissent des calendriers basés sur la faune locale, qui suivent les saisons de chasse et des cultures. Avec la population d’animaux sauvages qui diminue à cause des changements climatiques et de la perte d’habitat, les peuples autochtones perdent ce savoir et ne peuvent pas le transmettre aux générations suivantes.
Pendant la pandémie de la COVID-19, les terres amérindiennes ont été utilisées et ont contribué aux changements climatiques. Non seulement les entreprises minières ont prélevé des ressources naturelles, mais en plus, les employés ont, involontairement, répandu le virus aux communautés des premières nations. Ce qui veut dire que celles-ci sont devenues très vulnérables à la destruction environnementale ainsi qu’au virus.
En fin de compte, nous devons nous attaquer à l’inégalité raciale qui entraîne le déséquilibre du pouvoir, la discrimination et la ruine de l’environnement. Comme il y a peu de lois officielles qui régissent les terres autochtones, les gouvernements peuvent faire entrave aux droits des communautés amérindiennes. Il doit y avoir un changement dans la façon dont elles sont considérées – au lieu de les percevoir comme les bénéficiaires des projets de conservation et des acteurs mineurs dans les efforts environnementaux, elles devraient être respectées et vues comme des partenaires. On a besoin des dirigeants autochtones au pouvoir parce qu’ils connaissent les besoins de leurs communautés et pourraient en établir les objectifs. C’est également fondamental pour restaurer la confiance parce que, de façon historique, les populations des premières nations ont été fragilisées et lésées.
Conservation International fournit quelques exemples de communautés amérindiennes utilisant actuellement des pratiques traditionnelles de conservation. Pour continuer, les dirigeants environnementaux et des groupes de soutien devraient inviter les responsables des premières nations à se joindre aux discussions et aux projets avant-gardistes. Si vous voulez en lire plus sur les pratiques durables de vie des autochtones : “Notes from the field: Indigenous peoples protecting nature through tradition”.
Dans l’ensemble, la question des changements climatiques est pluridimensionnelle. Cependant, c’est clair que les communautés autochtones fournissent une valeur inestimable aux discussions sur la conservation et les changements climatiques. Leurs riches traditions peuvent être utilisées dans les situations actuelles ; de plus, leurs traditions se concentrent sur la communauté et sont importantes dans la bataille collective et mondiale contre les changements climatiques. Plus importantes encore, les communautés des premières nations comptent largement sur les ressources environnementales et l’oppression systémique débouche déjà sur leur exploitation. C’est essentiel de donner la priorité à leurs connaissances pour aller de l’avant parce qu’elles ne contribuent que minimalement à la destruction environnementale et pourtant ce sont elles qui en subissent les conséquences impitoyables. C’est vraiment important d’écouter et apprendre de voix sous-représentées, pas seulement dans les discussions concernant l’environnement, mais également dans beaucoup d’autres situations.
Références
Price, Kiley. “Indigenous leaders: To tackle climate change, ‘we must first address racial inequality’.” Conservation International. https://www.conservation.org/blog/indigenous-leaders-to-tackle-climate-change-we-must-first-address-racial-inequality.
Nature Canada. “5 Reasons Indigenous Communities are Imperative to the Climate Change Conversation.” https://naturecanada.ca/news/blog/5-reasons-indigenous-communities-are-imperative-to-the-climate-change-conversation/.
Price, Kiley. “Notes from the field: Indigenous peoples protecting nature through tradition.” Conservation International. https://www.conservation.org/blog/notes-from-the-field-indigenous-peoples-protecting-nature-through-tradition.
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