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La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation était le 30 septembre : réfléchir à ce qui a été fait et à ce qu’il reste à faire

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De Avreet Jagdev

Le 30 septembre 2022 souligne la deuxième, annuelle Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. C’est une journée consacrée aux souvenirs des enfants qui n’ont jamais pu rentrer chez eux, des enfants qui ont pu le faire, leurs familles et leurs communautés. C’est une journée pour réfléchir sur l’histoire du Canada et d’en tirer des leçons.

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation coïncide avec la journée Orange Shirt, qui est fêtée au Canada depuis 2013. Le 30 septembre, nous portons un vêtement orange pour nous souvenir de l’histoire Phyllis Jack Webstad. Lorsque Phyllis avait six ans, sa grand-mère lui a acheté une chemise orange avant qu’elle ne parte pour le pensionnat. Quand elle y est arrivée, Phyllis a été dépouillée de ses vêtements et sa chemise orange lui a été retirée. Elle n’a jamais pu la remettre.

L’histoire de Phyllis représente les centaines de milliers d’enfants autochtones qui ont été mis en danger par le système des pensionnats du Canada. Et bien que le dernier, géré par le fédéral, a fermé en 1996, les conséquences à long terme restent aussi répandues.

Alors, qu’a-t-on fait jusqu’à présent pour se réconcilier ?

En 1986, l’Église unie du Canada s’est excusée pour la partie qu’elle a jouée dans le système des pensionnats, suivie par l’église anglicane du Canada, en 1992. Cependant, beaucoup pensent que ces excuses ne sont pas sincères, puisque les pensionnats ont continué à fonctionner longtemps après.

En 1991, la Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA) a été mise en place pour « analyser et proposer des solutions » dans les relations entre les communautés autochtones et le reste de la société canadienne, y compris le gouvernement canadien et les Canadiens non autochtones.

Après que le premier rapport de la CRPA ait été publié, le gouvernement a fait une déclaration officielle de réconciliation et a établi la Aboriginal Healing Foundation. Celle-ci est à but non lucratif, gérée par les Autochtones et destinée à « répondre aux séquelles des pensionnats au Canada et leurs effets sur la santé des communautés. »

En 2008, le premier ministre Harper a présenté des excuses pour le système de pensionnats au nom du cabinet canadien et a créé la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Cette commission est destinée à découvrir ce qui s’est réellement passé dans les pensionnats.

En 2015, elle a publié son rapport indiquant que les pensionnats étaient un génocide culturel. : ils ont créé une population autochtone peu instruite et à faible revenu, ainsi qu’un traumatisme générationnel à long terme dû aux abus émotionnels, physiques et sexuels qui ont eu lieu dans ces pensionnats.

En 2021, après que des corps de milliers d’enfants autochtones ont été découverts sur les sites d’anciens pensionnats, le Canada a rendu jour férié la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Que faut-il faire pour avancer ?

Même aujourd’hui, beaucoup de communautés autochtones à travers le pays n’ont pas accès à des choses aussi élémentaires que de l’eau potable. Ces communautés doivent faire bouillir l’eau du robinet ou avoir recours aux envois onéreux d’eau en bouteille. Dans un pays prospère comme le Canada, c’est totalement inadmissible.

Pour plus d’informations sur la crise de l’eau dans les communautés autochtones et sur l’aide vous pouvez apporter, lisez le récent article JPD sur ce sujet.

Un autre exemple de l’indifférence du Canada envers les communautés autochtones est Grassy Narrows, qui a traversé de nombreux traumatismes. Ceux-ci comprennent :

  • « La participation forcée dans les pensionnats gérés par l’église »
  • « Le relogement contraint loin des endroits traditionnels de vie »
  • « L’inondation de sites sacrés et de champs de riz sauvage par des barrages hydroélectriques »
  • « Les coupes à blanc de leurs forêts »
  • La contamination au mercure
  • Les extractions minières

Beaucoup de ces problèmes, surtout la contamination au mercure, continuent et engendrent des dommages aux peuples autochtones.

De telles situations ont été balayées sous le tapis, malgré le fait qu’elles continuent à provoquer des dommages aux communautés autochtones. C’est important que le Canada le reconnaisse et agisse pour y remédier.

La réconciliation consiste en beaucoup plus que des commissions et des jours fériés. Il faut écouter les communautés autochtones, examiner leurs besoins et prendre des mesures nécessaires. Bien que le Canada ait pris la bonne direction, nous avons encore beaucoup à faire.

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