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Savoir quand dire NON

Savoir quand dire NON

by Anthony Teles

Faire tous vos devoirs. Laver vos vêtements sales. Aider votre ami avec son projet. Trouver un emploi. Aider un autre ami à déménager dans sa nouvelle résidence étudiante. La liste de tâches à accomplir grandit comme un organisme autonome, sans fin et qui se multiple avec aisance. Et avant même que vous le sachiez, il y a tellement d’items sur votre liste qu’il n’y a simplement pas assez d’heures dans une journée pour tous les faire. Nous sommes tous confronté à des situations comme celle-ci à un moment ou à un autre, mais pour certains d’entre nous, connaître nos limites et quand arrêter d’ajouter des tâches sur cette liste peut s’avérer pratiquement impossible à déchiffrer.

Dire « oui » à une demande est facile. La langue anglaise offre tellement de mots et de phrases positifs qui nous permettent de le faire: « bien sûr », « absolument », « d’accord », « pas de problème », et ainsi de suite. Pourtant, dire « non » c’est plus difficile, et peut-être que ce n’est pas une coïncidence qu’il n’y a pas autant de phrases disponibles pour pouvoir offrir une réponse négative. Nous avons évolué comme étant une espèce axée sur la vie en communauté; aider les uns et les autres a été indispensable à notre survie. Dire non et refuser quelqu’un signifie aller contre cet instinct.

Dire « non » prend de la pratique. C’est une habileté qui doit être développée. Pourtant, c’est une habileté qui est nécessaire. Lorsque cette liste de tâches est pleine à craquer, votre épuisement inévitable signifie que vous accomplirez peu, ou même aucune, des tâches que vous vous êtes fixées. Dire « oui » à tout devient un fardeau, un qui risque de résulter en des devoirs scolaires non terminés et des amis mécontents qui ont été laissés à déménager dans leur dortoir tout seul après que vous vous n’êtes jamais présenté quand vous l’avez promis. Ça peut avoir un impact négatif sur plusieurs aspects de votre vie.

Il est important de se rappeler que lorsque vous commencez à utiliser le mot « non » plus souvent, cela ne se passera peut-être pas très bien au début. Vous pourrez trébucher sur vos mots et vous allez probablement mettre des personnes qui sont habitués de vous entendre dire « oui » en colère. Mais c’est correct. Ceci est un excellent exercice qui vous permettra de vraiment comprendre qui vous êtes et votre vraie personnalité, et à déterminer à quel niveau vous êtes à l’aise avec donner une réponse négative. Certaines personnes sont plus habiles à livrer un « non » plus sévère, tandis que d’autres sont mieux adaptés pour livrer un rejet plus doux.

Ceci soulève peut-être la plus grande question sur laquelle réfléchir : Quand devrais-je dire non? L’argument évident est qu’il y a une limite au nombre de fois que vous pouvez diviser votre temps pour faires différentes activités. Principalement, chaque chose à laquelle vous dites « oui » doit satisfaire les deux critères suivants: est-ce que c’est en ligne avec votre vrai caractère et vos valeurs? Est-ce que ça vous bénéficiera d’une certaine manière? Le plus que vous dites non, le plus que vous serez apte à évaluer la première question. Aussi égoïste que la deuxième question peut paraître, elle est loin de l’être. Quand vous aider un ami parce que cela vous fait sentir bien ou parce que vous voulez renforcer cette relation, vous offrez une meilleure aide. Quand vous faites du bénévolat pour l’expérience ou pour faire de nouvelles connaissances, vous donnez un meilleur effort. Une bonne dose d’intérêt personnel est ironiquement altruiste.

Sources

Bernhard, Toni. When to Say “No” or “Not Now”. https://www.psychologytoday.com/blog/turning-straw-gold/201108/when-say-no-or-not-now?collection=88636

Mamas, Michael. How to Say “No” the Right Way, and, Yes, There Is a Right Way. www.entrepreneur.com/article/253523

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