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Se réconcilier avec les dettes

Se réconcilier avec les dettes

by Sharon Deng

Dette, cinq lettres qu’on ne devrait pas redouter.

Les étudiants qui apprennent à gérer leurs dettes pendant leurs études postsecondaires investissent pour l’avenir. Tu as peut-être entendu des histoires horribles à propos de l’ami d’un ami qui paye encore ses prêts étudiants bien après avoir été diplômé. Même les médias s’en mêlent et évoquent des étudiants avec des dettes si importantes qu’il semble impossible qu’ils parviennent à les payer un jour.

Personne ne veut se lancer dans la vie avec des dettes comme fardeau, mais cela peut s’avérer un mal pour un bien.

Les bonnes dettes et les mauvaises dettes

Un sac à main ou une montre de ton designer préféré qui vaut 1000 $, voilà une mauvaise dette. Mille dollars investis dans des livres et des fournitures, en revanche, c’est une bonne dette. Il n’y a rien de mal à avoir des dettes, lorsque cela est bénéfique pour ton avenir. Obtenir un diplôme grâce à de l’argent que tu empruntes te permettra, au final, de gagner bien plus d’argent qu’une personne sans qualifications.

Le livre du Dr Richard Settersten et de Barbara E. Ray, Not Quite Adults, met de l’avant cette idée : « accumuler de petites dettes pour gagner plus en fin de parcours, c’est agir de manière intelligente. » Settersten et Ray partagent l’avis de Milton Friedman, récipiendaire du prix Nobel : les gens devraient emprunter de l’argent aussi tôt que possible, quand leurs revenus sont faibles, puis économiser beaucoup durant la quarantaine et la cinquantaine quand leur salaire est à son maximum, et, enfin, commencer à dépenser leurs économies quand ils sont à la retraite.

Fais preuve de réalisme

BMO Groupe financier a mené une enquête auprès des étudiants canadiens et a découvert que la moitié d’entre eux pensent qu’ils finiront leurs études avec des dettes situées entre zéro et dix mille dollars. Cela ne correspond pas aux conclusions de Statistique Canada, qui indiquent qu’un étudiant moyen a 18 800 dollars de dettes quand il reçoit son diplôme. Fais preuve de réalisme quand tu empruntes de l’argent, et sois sûr de toujours savoir combien on t’a prêté et combien tu dépenses.

Aie un plan en tête

Arthur Chan, qui a bénéficié d’une bourse d’études du gouvernement du Canada pendant cinq ans à l’Université Carleton afin d’obtenir son diplôme d’ingénieur, a terminé ses études avec une dette de 21 000 $. Cela lui a pris huit mois pour trouver un poste dans son domaine. Aujourd’hui, après avoir travaillé à temps plein pour le gouvernement du Canada pendant deux ans, ce prêt conséquent n’est plus que de l’histoire ancienne. Comment a-t-il fait ?

Ce n’est pas parce que tu peux emprunter une large somme d’argent que tu dois la dépenser en intégralité. Arthur est resté chez ses parents pendant ses études et il prenait les transports en commun chaque jour pour réduire ses dépenses. Il travaillait également à temps partiel dans des magasins de détail pendant les vacances estivales. Quand il n’a pas trouvé d’emploi immédiatement après ses études, il a fait une demande d’exemptions d’intérêts sur ses prêts étudiants. Une fois qu’il a décroché un poste stable, il s’est servi de ses revenues pour rembourser sa dette le plus vite possible. Il faut apprendre à économiser la somme que tu as le droit d’emprunter.

La hausse des frais de scolarité au Canada peut avoir pour effet de décourager les futurs étudiants. Mais ne laisse pas l’idée d’être endetté t’empêcher de suivre les études qui te plaisent. Souviens-toi : l’éducation est un droit, pas un privilège.

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