Je dois avouer quelque chose. Je ne sais pas qu’est-ce que je veux être quand je serai grande. Et je vais avoir 40 ans dans quelques semaines. Et c’est OK!

Mon cheminement de carrière et mes choix d’études ont subi de nombreux changements. Quand j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaire, je voulais ensuite poursuivre des études supérieures en économie. Je croyais que cela me donnerait la meilleure chance d’avoir un emploi stable une fois diplômé. Il s’avère, en fin de compte, que je déteste les sciences économiques! Par contre, j’adorais mes cours de géographie et d’anthropologie. Heureusement, la première année d’études est le moment pour trouver les sujets qui piquent votre intérêt. Alors, j’ai changé ma majeure pour une double spécialisation en géographie et en anthropologie, seulement pour ensuite perdre mon emploi à temps partiel et retourner vivre chez mes parents. L’université dans la ville où habitent mes parents n’avait pas un département d’anthropologie, alors ma majeure a changé pour la géographie. Une fois que j’ai obtenu mon baccalauréat, par contre, je me suis rendu compte que j’aurai à poursuivre un plus haut niveau d’éducation afin de pouvoir travailler dans ce domaine, mais je n’aimais pas ça assez pour aller chercher une maîtrise. Alors, j’ai décidé de travailler pour un peu. Pendant que je travaillais comme serveuse, j’ai décidé d’obtenir un certificat en administration des affaires au collège local. J’ai aimé le volet des ressources humaines; l’aspect humain avait du sens pour moi. Mais, j’ai continué à travailler comme serveuse parce que le salaire était bon et j’avais une grande dette étudiante. Quelques années plus tard, j’ai rencontré et marié mon époux qui, avec sa carrière militaire, m’a conduit tout autour du monde, et m’a donné deux enfants. Au courant des prochaines quinze années, j’ai obtenu deux autres certificats d’études collégiales, l’un en enseignement pour les apprenants adultes, et l’autre en graphisme. J’ai fait ces deux certificats en ligne durant mon temps libre. Aujourd’hui, je travaille à temps partiel dans un magasin de détail et je gère ma propre entreprise en conception graphique, en photographie et pour les pigistes. N’est-ce pas là un bon exemple de se laisser faire porter pas le courant? Si on m’avait dit à l’école secondaire qu’un jour je serai payé pour être créative, j’aurais bien rigolé.

L’idée que les personnes savent exactement ce qu’elles veulent faire de leur vie à l’âge de 17 ou 18 ans est ridicule. Même si vous êtes à 100% sûr de quelle voie vous voulez prendre, parfois la vie prend de bien drôles de chemins auxquels vous ne vous attendiez pas. Vous aurez à affronter de bonnes et de mauvaises choses, et c’est votre capacité de faire face à ces événements qui déterminera le niveau de succès que vous atteindrez en fin de compte.

Ce qu’il y a de mieux à être ouvert et de se laisser porter par le courant, est que chaque expérience que vous vivez vous donne des connaissances que vous aurez avec vous pour toujours. Je n’« utilise » peut-être pas nécessairement mon diplôme, mais les compétences en matière de recherche et les méthodes pour étudier que j’ai acquises lors de ces années ont constituées des parties essentielles de chaque cours que j’ai pris par la suite. Les compétences de service à la clientèle que j’ai apprises en travaillant comme serveuse, j’emploie dans ma propre entreprise. Les logiciels que j’ai appris lors de mes études en affaires, j’utilise à tous les jours. Même la conscience culturelle qui j’ai acquise lors de mes voyages est inestimable.

En bref, soyez ouvert aux nouvelles possibilités. Apprenez de vos échecs, dites oui aux nouvelles expériences, mettez-vous au défi et essayez les choses qui vous intimident. Parfois ce sont les choses dont nous avons le plus peur de faire qui sont exactement les choses que nous sommes destinés à faire.

Et, rappelez-vous, deux pas en avant et un pas en arrière n’est pas un échec….c’est la danse du tango!