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Conditions procurées par la COVID-19...

Conditions procurées par la COVID-19 pour la réflexion sur soi-même

par Sarah Leung

Deux années de pandémie

Mars 2022 souligne les énormes effets que les deux ans de la pandémie de la COVID-19 ont eus sur la vie canadienne. Il y a eu, assurément, des changements et tout le monde a dû s’adapter à la « nouvelle normalité » : la vie a été modelée par cette pandémie.

Les gens ont commencé à porter des masques de visage, le désinfectant pour les mains est devenu, plus que jamais, un article essentiel et des tâches simples comme faire l’épicerie sont devenues un travail à faire avec beaucoup de précautions. C’était terrible de voir notre vie changer si vite.

Travailler, étudier ainsi que d’autres interactions sociales ont évolué en moyens de contact exclusivement en ligne. Maintenant, plus personne ne se serre la main — cela a été transféré en emoji saluant sur l’écran. Les réunions de travail ont été réduites à voir des collègues dans de multiples petites fenêtres sur des forums de discussion Zoom et les grandes salles de classe réduites à un seul moniteur.

Les effets négatifs ont été certainement ressentis par beaucoup : comme humains, c’est dans notre nature d’être social et la pandémie nous a privés de ces outils pour encourager les contacts sociaux. Cependant, j’aimerais partager l’histoire des effets positifs que l’isolation de la COVID-19 m’a procurée. La pandémie n’a pas eu seulement des conséquences positives sur moi, mais les répercussions négatives sont devenues quelque chose de positif.

Où est-ce que j’étais au début de la pandémie ?

Au début de la pandémie, j’étais en troisième année d’études postsecondaires. Malgré tout ça, je n’avais qu’une petite idée de la direction à prendre pour ma formation et ma carrière. Je n’ai que peu d’intérêt pour mes études à cause de cette absence d’orientation. Je suivais mes cours, je prenais des notes et faisais mes examens, mais tout le reste n’était encore qu’un grand point d’interrogation.

J’allais en cours, pensant que les jours se suivaient et se ressemblaient : je me levais, allais sur le campus, assistais à mes cours et rentrais directement à la maison. Rincer et répéter. Lorsque les cours ont été transférés en ligne « provisoirement » (ce qui, pour moi, a réellement signifié deux ans et demi), je ne savais pas comment digérer cette modification.

Si je ne pouvais pas aller en cours, cela signifiait que j’étais retirée de mon cercle social normal. Je ne pouvais plus voir les camarades de classe que je voyais tout le temps. Comme beaucoup d’autres, j’aspirais au jour où je pourrais retourner à ma vie « normale » — comme si la pandémie n’avait jamais existé — mais le monde avait avancé plus loin que mon ancienne perception de « normale ».

Au début, ce fut terrible, mais j’ai réalisé que cette isolation m’avait fourni des conditions parfaites pour une réflexion sur moi-même. Je n’étais entourée que de gens que je croyais (à tort) avoir tout planifié. Je n’étais plus sous la pression (que je m’infligeais à moi-même) de me présenter comme si je savais ce que je faisais.

Comment la pandémie m’a-t-elle aidé ?

Qu’est-ce que je voulais faire ? Cette question m’a mise en suspens pendant des années, parce que je ne voulais pas confronter l’inconnu.

Même si j’étais irritée par la « monotonie » évidente de ma vie, elle m’était habituelle et je ne voulais pas la modifier. L’habitude est un confort et la pandémie a tout renversé.

Certaines barrières anciennes sur le chemin de mes études sont tombées : les consultations d’écoute ont été totalement transférées en ligne, rendant facile, la prise de rendez-vous et la possibilité d’y assister et les conversations que je devais avoir avec fermeté étaient intégralement conduites par courriel.

Avant la pandémie, des actions comme entrer dans un bureau et prendre rendez-vous étaient angoissantes, simples, mais angoissantes. La pandémie m’a donné le premier coup de pouce pour sortir (ironiquement) et prendre les mesures pour retravailler mes objectifs.

La pandémie avait seulement intensifié mon souhait de communiquer avec les autres et écrire était l’une des solutions pour le faire. Me concentrer sur le besoin d’écrire, l’une de mes plus grandes forces, était ce que j’avais besoin de faire. La force que je n’avais pas à l’oral ou dans les chiffres, je l’ai trouvée dans l’écriture.

Bien que je n’aie pas encore trouvé quelle carrière je veux faire, j’ai une direction à suivre.

La sévérité des répercussions négatives de la pandémie s’est fait sentir, mais les effets positifs ont besoin d’être mis en valeur également. Après tout, c’est ce déséquilibre de la vie sociale qui m’a permis de trouver un équilibre dans ma propre vie.

 

Sources :

Kirkey, Sharon. “After the COVID-19 Crisis Ends, What Does Our ‘New Normal’ Look Like?” National Post, 15 May 2020, https://nationalpost.com/news/canada/covid19-crisis-new-normal-coronavirus. Accessed 12 February 2021.

Sukel, Kayt. “In Sync: How Humans Are Hard-Wired for Social Relationships.” Dana Foundation, 13 Nov. 2019, https://dana.org/article/in-sync-how-humans-are-hard-wired-for-social-relationships/. Accessed 12 February 2021.

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